Marchés agricoles Philippe Chalmin : « L’heure d’engager des démarches contractuelles »
Lors des deuxièmes entretiens de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, l’économiste Philippe Chalmin a insisté sur l’urgence d’engager les filières dans des démarches contractuelles, pour faire face à la baisse tendancielle des prix.
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Pour la deuxième fois, l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a organisé des « Entretiens », sorte de points d’étape avant la publication du prochain rapport annuel. Son président, l’économiste Philippe Chalmin, estime que « le super-cycle des matières premières de 2006 à 2014 est bel et bien terminé ». Selon lui, les cours des produits alimentaires sont orientés à la baisse, « notamment les céréales comme le blé et le maïs suite à des récoltes exceptionnelles en 2016, partout dans le monde… sauf en France ».
Avec le démantèlement progressif des outils européens de régulation des marchés, le glas des garanties de prix publiques a sonné. « L’heure est venue de développer des outils de gestion du risque de prix et d’engager les filières dans des démarches contractuelles », a déclaré Philippe Chalmin.
« On note toutefois un léger rebond en 2016 pour les huiles et surtout le sucre dont les cours ont doublé par rapport à 2015. Si les prix des produits laitiers et même du porc se redressent, la viande bovine subit en revanche, les contrecoups de la crise laitière. »
« Si l’appétit chinois dope certains produits alimentaires comme le soja et le porc, d’autres pâtissent de la concurrence de grands pôles exportateurs comme le bloc Russie-Ukraine-Kazakhstan ou l’Amérique latine. »
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